Dans une communication anticipative devant la presse le vendredi 3 juin, le prof. Muhindo Mughanda, actuel recteur de l’Université de Goma a mis en garde les agents démissionnaires qui » prévoient faire un sit-in devant son bureau de travail « .

Retour sur les faits : à sa prise de commandes du comité de gestion de l’UNIGOM en septembre 2021, le prof Muhindo a été contraint d’assainir » une pléthore des agents » qui, de sa part, étaient fictifs et d’autres » passant leur journée sans rien faire » ou encore » ne répondant pas aux normes établies par le ministère de tutelle « . Le budget mensuel de l’université, 95 000 USD, ne permettait donc pas de construire les infrastructures de l’Université et continuer les enseignements sur une bonne lancée.
Pour remettre en marche, le recteur, qui est acclamé par plus d’un pour l’envol que prend l’institution qu’il gère, a commencé par régler le problème en réduisant le personnel de 830 agents, administratifs et enseignants, à 350, qui ont été retenus après un travail d’une commission qui a été formée au passage. » Les agents qui n’étaient pas retenus, n’ont pas été révoqués mais mis en attente pour une utilisation si l’université en avait besoin « , a-t-il souligné. Pour cause de » manipulations politiques « , une quarantaine de ces agents mis au repos ont déposé leur démission et demandé le payement de leurs arriérés. Chose qui a été faite » selon le recteur. Cependant, après plusieurs mois déjà que leur démission a été actée, ces démissionnaires seraient en train de prévoir un sit-in devant le bureau administratif du recteur pour troubler l’ordre public et paralyser les enseignements de l’université.
» Il existe des lois qui ont été respectées « , a tenu à faire souvenir le prof. Muhindo Mughanda. » Ces agents ont fait récits à des autorités comme le gouverneur et les députés…l’année prochaine sera une année électorale et il y a des possibilités qu’au cours de cette année beaucoup de manipulations s’invitent dans l’université en touchant à des questions comme celle-ci, qui ont été réglées selon toutes les règles d’art « , a-t-il poursuivi sur un ton serein.
» Une des raisons fondamentales pour lesquelles il y avait de l’insécurité qui partait de l’université, c’était le statut qu’on donnait à l’université qui ne lui appartenait pas. L’académie aux académiciens et la politique aux politiciens. Nous ne voudrions pas que l’insécurité regagne de la place dans les enceintes de notre institution et pour tout ceux qui voudront politiser une question résolue ou irrésolue qui concerne l’enseignement supérieur, nous demandons à toute la population de leur barrer la route…aux agents démissionnaires, de ne pas aller outre la ligne « , a martelé le professeur.
Depuis le début de l’année académique en cours, le prof. Muhindo Mughanda poursuit son bonhomme de chemin. Ses actions sont louables, non seulement par les étudiants mais aussi par la population. Le campus du lac »Kinyumba a été doté seul à l’UNIGOM et plus de troubles y sont signalés, le bâtiment qui était un bastion bouillant de 5 institutions. D’ailleurs une clinique y est en construction. Plusieurs auditoires modernes sont déjà aussi opérationnels au campus du Lac Vert à Mugunga et un bus a été mis à la disposition des étudiants pour permettre la locomotion.
David Kasi