400 journalistes de la République Démocratique du Congo ont participé, pendant quatre jours soit du 9 au 12 janvier 2023, à une formation en ligne sur les questions de santé de la mère et de l’enfant. Cette série d’enseignement s’inscrit dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et la mal nutrition particulièrement observé chez la femme enceinte, la femme allaitante, du Nourisson et de l’adolescent.
C’est sur initiative de l’UNICEF en collaboration avec Kivu entrepreneur, que ces journalistes étaient outillés. Au-delà des notions de base sur la sécurité alimentaire, ils se sont rendu sur terrain pour palper du doigt les réalités de la cible, mère et l’enfant. » Le personnel soignant nous disent tout ce qu’il faut savoir sur notre grossesse mais ne martelent sur ce qui est de notre alimentation surtout si on est sur la deuxième ou la troisième grossesse , ils en parlent juste en vague or on en a toujours aussi besoin » a Indiqué Angela BAHATI , femme enceinte de 5 mois rencontrée lors de la descente au centre médical MAMAN CLEMENTINE de Goma.
D’autre par ailleurs, affirment être bien outillées mais nombreuses font elles seules la recherche. » Avec la technologie, on peut surveiller sa grossesse. Personnellement j’utilise une application denommée suivie de grossesse pour être informé sur l’évolution de ma grossesse, elle contient tout ce que je dois savoir y compris mon alimentation, ma courbe de poids et pour la bonne croissance de mon fœtus » a indiqué une autre femme enceinte.
Pour les femmes allaitantes rencontrées les préoccupations sont toutes autres. Elles s’inquiètent de conditions de vie et de la hausse de prix de certains Aliments à l’instar de légumes pour la production du lait maternel, mais également de mythes qui poussent à donner aux enfants de la boullie en farine de banane plantain communément appelé NJIMBA à Goma.
» Ma mère m’avait dit que la bouillir qui m’a fait grandir, je suis née dans une période de guerre et trouver le repas était devenu un problème du coup ma mère m’en donnait à partir de 2 mois. Comme ça ne m’a pas tué, mon enfant peut également commencer à prendre , et elle risque rien » témoigne Rosalie NZIALI femme allaitant une petite fille de 4 mois.
Par contre certains médecins alertent sur la négligence des femmes qui ne tiennent pas compte des enseignements. » Dans nos séance de CPN , nous leur parlons des ces trois catégories d’aliments : de protection , de construction et d’énergie. Nous leur parlons des conséquences liées à une mal nutrition pendant la grossesse surtout celles observées chez les nouveaux né. Nous leur donnons de comprimés pour leur manque d’appétit qui est d’ailleurs plus récurant chez les femmes enceintes et tout ce qu’il doivent savoir sur leur alimentation, mais Hellas! est-ce-qu’elles en tiennent compte? Non! » S’exclame le Dr Noella Shabani, Directrice de Nursing au centre médical Maman Clémentine.
Cette sage femme a également décrié l’irresponsabilité et la lâcheté des maris » Normalement, un mari responsable doit accompagner sa femme a ses séance de CPN et CPS, parce qu’il doit s’assurer que sa femme suive les conseils. »Des hommes rencontrés estiment que les conditions difficiles de la vie du congolais ne leur permettent beaucoup de temps. » Quand ta femme est enceinte tu es obligé de travailler doublement pour assurer les soins médicaux de la femme après son accouchement, du coup on a tandance a oublié ce qui est aussi important et se concentre sur ce qui s’avère utile » a réagi Charles MUNABA , mari de Angela BAHATI.
L’unicef a rappelé que l »insécurité Alimentaire est un danger sur la vie de la femme enceinte, la femme allaitante et du nourrisson. Cette organisation estime que pour la protection de l’avenir et de notre projeniture cette thématique devrait être un combat pour tous les acteurs y compris les journalistes.
Par Michel VIKALI