Herman Amissi, humoriste originaire de la ville de Lubumbashi a été l’une des têtes d’affiche du Goma Rire Festival pour sa quatrième édition. A la veille du festival, nous avons pu entretenir en exclusivité un échange avec le prodige de l’humour sur la personne qu’il est à l’absence des caméras, sa passion, ses débuts et ses perspectives d’avenir.
Comme la majeure partie des jeunes congolais, Herman s’est retrouvé en train de tomber amoureux d’un travail que ses parents et son cursus scolaire ne prévoyaient pas pour lui. L’autorité morale des immatures a embrassé la faculté de Langues et affaires à l’université de Lubumbashi, d’où il sort avec une licence.
On peut en déduire qu’il se débrouillait plutôt bien coté études. En 2018, alors qu’il se débrouille ça et là pour trouver en quoi il est bon, c’est sur la scène du comedy club qu’il découvrir qu’il est fait pour être humoriste.
‘’ je pense que je ne me suis pas vraiment éloigné de mon propre rêve, celui de devenir journaliste et parler devant les gens. Juste parler.’’
Daddy, Autorité morale des immatures et bien d’autres surnoms vont lui être attribués car il choisit de jouer le pasteur dans ses vannes. Malgré la deuxième attribution ci-haut citée et son travail qui peut paraitre moins responsable aux yeux des parents et de la communauté, Herman a su comment imposer le respect de son travail à sa famille, ses proches et partout :
‘’ le respect vient de la valeur que l’on accorde à ce que l’on fait ’’ défend-t-il avant de poursuivre: ‘’ ce n’est pas le travail qui définit si on doit être respecté, c’est nous-même. On en voit des hommes politiques qui ne sont pas du tout respectés.’’
Pour Herman, l’art et surtout l’humour, reste l’un de meilleurs moyens de transmettre certains messages ou d’instruire la société, comme le diraient les latins : ‘’castigat ridendo mores’’ soit ‘’on corrige les mœurs en riant’’.
Heureusement que les canaux sont élargis pour transmettre le message. On ne peut pas négliger l’apport des réseaux sociaux dans le travail de nos artistes. ‘’ Je voudrais dans l’avenir étendre le festival La grande croisade du rire sur lequel je travaille depuis deux ans et plus loin ouvrir une école d’humour.’’ Projette-t-il.
Et de enrichit : ‘’Comme congolais face aux diverses difficultés que traverse le pays, le projet qui me tient à cœur est d’asseoir une fondation qui pourra intervenir dans le cadre humanitaire pour assister des nécessiteux.’’
Sada Balume