Actuellement, une peur bleue anime les habitants de Kinshasa, Capitale de la RDCongo. Des groupes des gens, hommes et femmes mêlés roulent sur la route, prêt à sauter sur la première proie qui se présente pour l’emmener, Dieu seul sait où, après quoi la personne disparue est retrouvée des jours après, morte et dépouillée de certains organes tels que le cœur, le rein…
La vente d’organes est interdite dans plusieurs pays. Le don peut être toléré après consentement du donneur ou de la famille dans le cas où le donneur est un cadavre. A côté de cela, l’abolition de la vente des organes a laissé place à un trafique qui continue de couter la vie à plusieurs personnes. Surtout dans des pays peu développés.
Après avoir retrouvé des cadavres des plusieurs personnes, dont des enfants ayant été enlevés, la population n’a pas tardé à comprendre ce dont il était question ayant remarqué que tous ces cadavres avaient le ventre ouvert, avec des organes manquants.
‘’ Ce n’était pas de voleurs, ceux-ci identifient leurs cibles sur base de l’apparence, mais moi je revenais d’un travail de peinture. Ils ne cherchaient pas à me voler’’ a déclaré une récente victime lors de son témoignage juste avant de reprendre : ‘’ le soir du quinze mais. J’ai arrêté une voiture que pensant que c’est un taxi. Deux hommes sont entrés après moi à tour de rôle, après un moment le chauffeur a monté les vitres, les deux hommes se sont jeté sur moi, l’un d’entre eux m’a mis de force un mouchoir sur le nez, je me suis retrouvé un jour après, sur la route qui mène vers la sortie de la province.’’ Conclut le jeune homme.
Deux semaines avant l’enlèvement du jeune peintre, l’enfant d’un membre de sa famille avait aussi été enlevé et retrouvé une semaine plus tard, et selon ses dires, ses ravisseurs lui avaient dit qu’ils le relâchaient parce qu’il n’avait pas l’âge qu’ils recherchaient ce jour-là. Après lui, six enfants ont été retrouvés, deux d’entre eux étaient encore vivants, les autres enroulés dans des sacs, morts.
Et à une autre victime de s’interroger ‘’ Si c’étaient des trafiquants criminels d’organes pourquoi ils n’avaient pas pris les siens ? Le trafique se trouve en train de se faire par commande, selon la tranche d’âge, le groupe sanguin, et même selon les tribus.’’
Cette chasse aux organes devient de plus en plus fréquente à Kinshasa, la population ne sait comment s’y prendre. Personne ne sait comment se protéger à part en évitant de trainer dehors le soir. Même cette résolution ne promet rien car même pendant la journée les gens sont enlevés.
Rien n’est plus traumatisant que l’ennemi qu’on ne voit pas. Les habitants ne peuvent rien faire d’autre à part attendre leur tour ou soit celui d’un membre proche qu’ils devront enterrer après et reprendre leur besogne, figés de peur, impuissants.
Et le peuple appelle les autorités à faire leur travail, et si aucune enquête ne peut être menée pour retrouver ceux qui commettent ces crimes et les condamner, qu’une protection soit garantie à la population restante. Il ne demande rien d’autre que la sécurité.
S’exprimant à ce sujet, le ministre de la Communication a indiqué le 06 Juillet dernier que la police travaille. « Il ne faut pas tomber dans la panique, il ne faut pas tomber dans la peur, il ne faut pas croire à tout ce qui est dit » Appelez aux numéros de la police : +243903982039 pour dénoncer les cas de kidnapping et au +243900003921 pour les autres cas d’urgence » peut-on lire sur le compte Twitter du ministre Patrick Muyaya
Sada Balume.